sexta-feira, 11 de dezembro de 2009
LE PLAT PAYS
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le coeur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l'est écoutez-les tenir
Le plat pays qui est le mien
Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien
Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien
Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut
Avec Frida la blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire quant le vent est au blé
Quand le vent est au sud écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien
Haverá, porventura, outros poemas sobre o país natal -seja ele qual for- tão belos e tão pungentes como «Le Plat Pays» de Jacques Brel, que acima reproduzimos. Mas este foi sempre aquele que mais me tocou, que mais me sensibilizou. Talvez pelo facto de eu ter vivido largos meses (mais de um ano) na Flandres belga e de ter sentido vibrar a alma dessa terra feita (entre muitas coisas mais) de vento e de brumas, como refere o poeta. Não sei explicar, francamente. O que sei, é que quando ouço Brel cantar este seu magnífico poema, que ele próprio musicou, sinto uma emoção indescritível inundar-me o corpo e o espírito. Porque será ?...
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